La sémantique

 

  I-Sens et signification

   Les deux termes ont un emploie mal différencié en langage courant, ont un emploie sans hésiter l’un ou l’autre en leurs attribuant la même valeur.

Tous signes linguistiques contient indépendamment de son utilisation dans les phrases un noyau de sens fixe qui garantie son identité de signes linguistique. Dubois « il y a souvent un fusion entre sens et signification et l’opposition sens signification n’est pertinente que dans le cadre d’une théorie donnée ».

Guerot considère que la signification est lié au procès psychologique de l’acte de parole alors que le sens acoustique est l’ensemble des images qui évoquent un mot hors situation et contexte. Dans ce cas, la signification et le sens actualisé est un sens virtuel.

   La signification est un fait de langue et le sens est un fait de parole. Le sens est la valeur qui acquière le signifié abstrait dans un contexte unique et la signification est l’équivalent de signifié. La signification est le phénomène par le quel, en fonction du code linguistique auquel il appartient, un mot évoque chez le destinataire un certain signifié. La signification est liée aux relations d’un mot qui entretient avec l’autre une unité à l’intérieur de la langue. Les mots précédents ou qui suivent dans une phrase contribuent à déterminer la signification.

      

       Ex : l’infirmière veille.

 

La valeur linguistique ( connaître et savoir )

 Le français dispose de deux termes pour signifier la même chose. La signification du mot savoir ne dépend pas seulement du lien qui l’attache à la réalité extra linguistique, mais aussi du rapport qui entretient avec le signe connaître. La signification du mot savoir dépend de l’existence de connaître. La signification dépend aussi du lien arbitraire qui uni la suite de son à la réalité extra linguistique et dépend aussi de l’ensemble des signes qui s’opposent à celui qu’on utilise. La signification d’un mot dépend de sa valeur, mais la valeur ne se déduit pas à la signification.

 

Ex : c’est réussi    ---- réussi signifie le résultat favorable pourtant dans certains circonstances. Avec une intonation particulier, le sens fixe de réussite disparaît au profit de la signification échec. C'est-à-dire, je peux dire « c’est échoué » en utilisant les même mots de la phrase précédente avec un changement au niveau de l’intonation.

 

La signification peut être intentionnel ou involontaire.

La signification intentionnel

Elle modifie le sens par l’ironie. Elle peut aussi le doubler de toute sorte de sous-entendu.

La signification involontaire

Elle est l’ouvre de l’interlocuteur qui découvre vite dans le message autre chose que ce que le locuteur réalise.

 

II-L’ambiguïté

    « l’ambiguïté est la propriété de certaines phrases qui possèdent plusieurs sens. Si un locuteur considère une phrase comme étant ambiguë, il doit être capable d’en faire en moins deux lectures. »

 

Ex : la note est bonne.

 

Inversement, des phrases ayant des descriptions structurales différentes peuvent avoir des significations identiques.

 

Ex : J’ai consulté le spécialiste des dents.              J’ai consulté le dentiste.

 

Selon katrine Fuchs « on appelle ambiguïté, c’est toutes formes ou toutes configurations linguistique dont la signification se construit par disjonction de deux termes mutuellement exclusifs »

 

Ex : Poule a volé pour la troisième fois.

 

Cette phrase va recevoir  une signification une fois que le choix est fait entre « combrioler et voler dans l’espace ». Tous choix se fait à l’exclusion absolue de l’autre.

 

1-L’ambiguïté syntaxique

     L’ambiguïté peut tenir qu fait que la phrase a une structure syntaxique susceptible de plusieurs interprétation. L’ambiguïté syntaxique se dut à ce que la même structure de surface relève de deux ou plusieurs. C'est-à-dire plus de deux structures profondes différentes.

 

Ex : Pierre regarde manger le poulet.

Cette phrase a plusieurs sens : 1- Pierre regarde des gens qui mangent un poulet.

                                                 2- Pierre regarde un poulet qui mange quelque chose.

 

Un autre exemple de Chomsky : J’aime le portrait de Renoire.

1-     Jaime le portrait fait par Renoire.

2-     J’aime le portrait de Renoire.

3-     J’aime le portrait qui appartient à Renoire.

 

2-L’ambiguïté lexicale

     L’ambiguïté lexicale est due  lexicale est due  lexicale est due  lexicale est due  lexicale est due à l’utilisation d’un mot ou de plusieurs mots, dans une phrase, polysémiques.

 

1-Ex : la sœur apprécie la bise.

Cette phrase possède une ambiguïté lexicale car elle se compose de deux termes

 

polysémiques : la sœur et la bise.

Sœur : femme religieuse et l’apparente.

Bise : baiser et vent froid.

 

2-ex : la petite brise la glace.

Cette phrase possède deux ambiguïté lexicale et syntaxique.

 

Ambiguïté lexicale au niveau du mot glace.

Glace : coagulation de l’eau, le verre.

 

Ambiguïté syntaxique.

 Un autre sens possible :  la petite brise (vent) glace une personne de sexe féminin.

3-Ex : Tous les Hollandais parlent deux langues.

Dans cette phrase L’ambiguïté est marquée par le mot « deux » qui veut dire en premier sens que tous les hollandais sont bilingues et le deuxièmes que le hollandais parlent deux langues différentes.

 

4-Ex : qui invitera Marie.

Cette phrase comporte une ambiguïté syntaxique. Elle a deux sens possible.

                                          1-Qui  est la personne qui invitera Marie.

                                          2-Qui est la personne invitée par Marie.

 

5-Ex : Le majestrat juge les enfant coupables.

Dans cette phrase, il s’agit d’une ambiguïté syntaxique. Elle a plusieurs sens.

                                          1-Le majestrat juge les enfants qui sont coupables.

                                          2-Le majestrat juge que les enfants sont coupables.

 

III-La paraphrase

      Dictionnaire de linguistique «  un énoncé A est dit paraphrase d’un énoncé B, si A contient la même information que B tout en étant plus long que lui. On peut dire ainsi que la phrase passive est la paraphrase de la phrase active correspondante ».

 Dictionnaire didactique  « la paraphrase est l’opération de reformulation qui consiste à produire un énoncé dont la signification est équivaux à celle d’un autre ou explicite le message véhiculé par cet autre énoncé ».

  

     La paraphrase vise par une sorte de redondance à mieux faire comprendre l’énoncé paraphrasé, à l’expliquer en disant la même chose d’une autre manière avec d’autres mots. D’un contexte à l’autre et d’une situation à l’autre, les paraphrases d’un même énoncé sont variables.

1-Ex : Je vous y compris.  = Je suis d’accord avec toi.

2-Ex : Qui n’a jamais douté, n’est pas pleinement  Homme. =  Le doute est constitutif de la condition humaine.

 

La paraphrase pragmatique

1-Il y a du courant d’air.    2-Je veux que l’on ferme la fenêtre.

La phrase 1 et 2 renvoient directement au sens de la fermeture de la fenêtre.

     Robert MATIN « la paraphrase pragmatique peut être définie comme l’étude des conditions et des circonstances entre les interlocuteurs et le rapport existant entre l’information contenue dans l’énoncé et l’étant des connaissances du destinataire ».

 

1-Pierre ôte son manteau.        2-Pierre enlève son manteau.

 

    L’équivalent entre la phrase1 et la phrase 2 dans le premier couple n’est possible que dans une situation donnée des interlocuteurs déterminés. Il est totalement tributaire de la situation. Rien de tel pour les deux phrases. Elles sont équivalentes quelque soit la situation. La relation entre le courant d’air et la fermeture de la fenêtre est une donnée d’expérience indépendante de la langue , mais connue à un grand nombre de personnes de telle sorte que les deux phrases de sens différents peuvent s’interpréter grâce à une expérience d’une univers commune comme des paraphrases pragmatiques.

      Le sens pragmatique est un sens interprétatif dont la responsabilité revient à l’interlocuteur seul. Ainsi apparaît la notion implicite du discours. L’implicite est ce que le locuteur pourrait dire mais qu’il ne juge pas utile de dire. « la paraphrase pragmatique est liée à la situation et la paraphrase linguistique en est indépendante. La paraphrase pragmatique relève de cette forme d’implicite qui laisse inexprimé ce que la situation permet de restituer en ce que le locuteur juge superflue. La paraphrase linguistique, au contraire est tributaire du mécanisme de la langue et non pas du hasard du discours et de l’infinie diversité des circonstances de la communication.

 

 

1-Ex : Pierre a cessé de chanter  =  Pierre ne chante plus (paraphrase linguistique)

 

2-Ex : Je suis fatigué  =  Je suis las (paraphrase linguistique)

                                   =  Je dois me reposer (paraphrase pragmatique)

                                   =  Je ne peux pas venir (paraphrase pragmatique)

 

3-Ex : La maison est sale  =  La maison n’est pas propre (paraphrase linguistique)

                                          =  Je dois nettoyer la maison (paraphrase pragmatique)

 

La paraphrase selon Katrine FUCHS

Fuchs distingue trois types de paraphrases : linguistique, référentielle et pragmatique

 

1-La paraphrase linguistique

     Les approches linguistiques de la paraphrase présentent deux points communs. D’une part, elle se situe au plan du sens linguistique et d’autre part postule que l’identité ou l’équivalence sémantique, qui fonde la relation de paraphrase, relève d’un sens linguistique d’ordre dénotatif. La paraphrase linguistique est liée étroitement à la dénotation. Elle est définie par opposition à la référence et à la valeur pragmatique. Le sens se distingue du référent par le fait que le premier est défini comme l’équivalent du signifié linguistique et le deuxième est lié à l’extra linguistique.

 

Ex : Tous les célébataires sont mariés. Cette phrase a un sens mais elle n’a pas de référence.

 

       Ce qui fonde la relation de paraphrase, c’est qu’il existe un moyen stable commun aux paraphrases linguistiques. En linguistique, le sens ou le signifié dénotatif s’oppose aux sens ou aux signifiés connotatifs. La connotation d’un signe représente les valeurs sémantiques qui viennent se griffer sur le sens dénotatif. Les valeurs connotatives sont hétérogènes et variables selon les locuteurs. Elle relèvent, pour la plupart, du domaine de l’énonciation.

 

2-La paraphrase référentielle.

     Contrairement au cas où la relation de paraphrase peut être établie sur la seule base du sens linguistique, il existe d’autres paraphrases où il faut connaître la référence de certains termes  pour décider établir ou non une relation de paraphrase.

 

FUCHS présente trois types de paraphrase référentielle.

 

A-La paraphrase référentielle anaphorique.

 

1-Ex : Les femmes, les enfants, les hommes veulent venir.  =  Tous veulent venir.

 

Remarque : Tous est un terme anaphorique.

 

 

2-Ex : Tout le monde déteste son frère.  =  Chacun de nous déteste son propre frère.

                                                                =  Tout le monde déteste de frère de X.

 

Le terme anaphorique ici est tout le monde et son frère

 

Il faut donc connaître la référence du terme anaphorique pour établir la relation de la paraphrase.

 

B-La paraphrase référentielle des termes déictiques.

      Un terme déictique est un terme qui sert à  désigner, à montrer.

      On appelle déictique, toutes les éléments linguistiques qui dans un énoncé font référence à la situation dans laquelle cet énoncé est produit au moment de l’énoncé du sujet parlant. Chaque fois qu’une phrase contient un terme déictique, il est nécessaire de connaître la référence de ce terme pour décider s’il y a ou non relation de paraphrase avec une phrase correspondante quand on a une expression descriptive au lieu d’une déictique.

 

1-Ex : Ici, il fait très chaud. =  A Meknes, il fait très chaud.

 

2-Ex : Il est allé te voir là-bas le mois dernier. =  Jack est allé te voir à la maison le mois dernier.

 

Remarque : Les mots soulignés sont des termes déictiques.

 

C-La paraphrase référentielle de description défini.

      On appelle description définie, une séquence constituée par un substantif précédé d’un déterminant défini et suivie d’une qualification. Il s’agit d’une périphrase(groupe d’expressions pour une signification. Ex : La ville des lumières = Paris) qui vise à désigner un certain objet ou certaine personne de la réalité en le décrivant à l’aide d’une propriété ou lieu de la nommer directement. Pour pouvoir établir la relation de paraphrase entre une phrase contenant le nom de l’objet, il faut reconnaître la référence de la description de l’objet en question. Ex : La capitale de la France --- pour dire Paris.

 

       De même, il est nécessaire de reconnaître le référent pour pouvoir paraphraser une description définie à l’aide d’une autre description définie.

 

Ex : Le vainqueur de Quiéna est mort en 1921.   Le vainqueur de Quiéna =  Napoléon

       Le vaincu de Waterloo est mort en 1921.      Le vaincu de Waterloo   =  Napoléon

 

3-La paraphrase pragmatique.

    A l’intérieur des paraphrases pragmatiques, FUCHS distingue entre les valeurs illocutoires et les valeurs perlocutoires.

 

A-La paraphrase pragmatique illocutoire.

      On appelle valeur ou force illocutoire d’un énoncé, le type d’acte de langage que représente l’énonciation de cet énoncé du point de vue de l’énonciateur. Ainsi, la phrase « je vais venir » peut équivaloir de la part de l’énonciateur à effectuer une promesse à proférer ou une menace. Des relations de paraphrases peuvent être établie sur les bases des valeurs illocutoires qui lui corresponde dans une situation donnée. Le phrase précédente peut signifier « Je vous promets de venir » « j’accepte de venir » « attention, je vais venir ».

Le problème consiste à savoir dans quel mesure de telles paraphrases sont prédictibles à partir des formes linguistiques.

 

B-La paraphrase pragmatique perlocutoire

      Il s’agit d’un type d’acte de langage que représente l’énonciation de l’énoncé. Cette fois non plus, en tant que qualifiant, c’est l’activité de l’énonciateur en direct de l’interlocuteur, mais, en tant que qualifié, c’est l’effet sur l’interlocuteur de ce que l’énonciateur fait à l’interlocuteur en énonçant l’énoncé. Ainsi, par exemple, une question impose à son destinataire le choix de répondre ou de ne pas répondre. Certains énonciations flattent en courage. Les valeurs perlocutoires semblent ne jamais être explicitement marquées.

 

1-Ex : Pierre est idiot  = Pierre m’a fait de la peine. 

                                    = Pierre m’a blessé.

 

     Les paraphrases d’ordre perlocutoire semblent difficiles à prévoir à partir du système de la langue par opposition aux paraphrases d’ordre illocutoire. Dans la paraphrase illocutoire, il y a un certain ordre de faire ; la paraphrase perlocutoire produit un certain effet ou un certain sentiment chez le destinataire.

 

Exercice d’application

Construisez à partir des énoncés suivants des différentes paraphrases en les définissant ?

 

1-Je l’ai pas vu depuis dix mois.

2-J’ai mal à la tête.

3-Certains magasins ouvrent dimanche.

4-J’ai fait lire Pierre.

5-La séance est levée.

 

IV-L’étude du sens dans la grammaire générative.

      L’interprétation sémantique selon Katz et Tudor et Katz et Postal.

      La théorie de Katz et Tudor est un moyen de représentation de sens des énoncés. Elle est la première à s’inscrire dans le cadre de la grammaire générative et s’assigne pour tâche de rendre compte des règles générales d’interprétation sémantique en postulant l’existence d’une grammaire,d’un dictionnaire et des règles de projection.

 

EX : La cuisinière lave la chemise.

 

       C’est la présentation arborescente de la phrase, il s’agit de donner la représentation syntaxique de la phrase sous la forme d’un indicateur syntaxique arborescent.

 

P = SN + SV

SN = det + N

Det = le

N= cuisinière

SV = V + SN

V= lave

SN = Det + N

Det = la

N = chemise

 

KATZ : « on s’accorde depuis longtemps pour dire que les structures syntaxiques jouent d’une façon ou d’une autre un rôle déterminant dans la compréhension quand les locuteurs interprètent, des sens des phrases de leur langue »

 

L’interprétation sémantique

Les dictionnaires ont pour fonction d’associer à chaque unité lexicale un ensemble fini de branches correspondantes au signification de cette unité. Chaque unité lexicale constitue une entrée du dictionnaire et à cette entrée sont associées des informations syntaxiques et sémantiques de quatre types.

 

1-Les marqueurs syntaxiques

Ces marqueurs permettent de distinguer les différents sens d’une entrées en fonction de son appartenance à une catégorie syntaxique ou à une autre. Ils indiquent leurs rôles syntaxiques que l’unité peut jouer.

 

Interprétation sémantique : SN de PH

L’interprétation sémantique du déterminant. ( pour les items lexicaux qui sont des morphèmes comme l’article, on le donne que les marqueurs syntaxiques)

 

DET = article, défini, féminin, singulier.

 

L’interprétation sémantique du nom cuisinière. Il a deux sens, il est polysémique.

 

Lecture1 : nom, commun, féminin, singulier

Lecture2 : nom, commun féminin , singulier

 

Interprétation sémantique : SV de PH

L’interprétation sémantique du verbe lave

V = verbe, transitif.

SN = DET + N

DET = article, défini, féminin, singulier

N = chemise.  Lecture1 : nom, commun, féminin, singulier

                       Lecture2 : nom, commun, féminin, singulier

                       Lecture3 : nom, commun, féminin, singulier

                

2-Les marqueurs sémantiques

        Les marqueurs sémantiques génériques (toujours entre parenthèses)

          Les marqueurs sémantiques spécifiques [ entre crochés]

Un marqueurs sémantique générique est un trait sémantique que les items lexicaux en question partagent avec d’autres items lexicaux. Ces marqueurs sont des catégories générales communes à plusieurs unités lexicales et permettant de retrouver ce que ces unités ont de commun de point de vue sémantique.

 

Les marqueurs sémantiques génériques :  (domestique) trait générique

                                                                             (cafetière) trait générique

                                                                             (outil culinaire) tait générique

 

Application :  la sœur est malade.

 

Phrase = SN+SV

SN = DET + N

DET = la

N = sœur

SV = V + SN

V = est

SN = ADJ

ADJ = malade

 

La : article défini, féminin, singulier.

Sœur : nom, féminin, singulier.

 

L’interprétation sémantique.

Sœur : Lecture1 : parente : nom, commun,féminin, singulier.

           Lecture2 femme d’église : nom, commun, féminin, singulier.

 

 

L’interprétation sémantique par dictionnaire.

Marqueurs sémantiques syntaxiques

Sœur : nom, féminin, commun, singulier

 

Marqueurs  sémantiques génériques

(Parente)

Marqueurs sémantiques spécifiques

[née de même père et de même mère]

 

Les marqueurs sémantiques spécifiques.

 

Ils sont ceux qu’on appelle les éléments terminaux du dictionnaire. Ce sont des traits sémantiques spécifiques à items lexicales  en question et qu’ils ne partagent avec aucun autre items lexicale.

 

Ex : La cuisinière lave la chemise.

1-     la cuisinière [tâche culinaire] = domestique

2-     la cuisinière [tâche culinaire + plusieurs fonctions] = appareil

 

3-Les marqueurs de restriction de sélection.

 

Ce sont les traits où se posent un verbe ou un adjectif comme contrainte de cooccurrence (apparition d’une unité linguistique en même temps qu’une autre) entre le verbe et le SN sujet et l’objet d’une part et entre l’objet et le nom que l’adjectif modifie d’autre part.

 

L’interprétation de SV : v + sn

 

Marqueurs syntaxiques

Verbe transitif (nettoyer, essuyer)

 

Marqueurs sémantiques génériques

[Rendre propre]

 

Marqueurs sémantiques spécifiques

[Avec un liquide ]

 

Restriction de sélection :

 

Verbe : +humain = ayant la capacité de laver

SN : objet = chemise : + concret, lavable.

Marqueurs sémantiques spécifiques de chemise

 

Lecture1 : vêtement [recouvrant le corps et portable avec une cravate]

Lecture2 : porte document [en plastique ou en carton]

Lecture3 : [enveloppe d’une pièce de moteur]

 

Restriction de sélection

Pour la phrase    :  La sœur est malade

 

/est/ verbe copule : marqueurs sémantiques génériques : (état)

                               marqueurs sémantiques spécifiques : (état)

 

Interprétation de SN de SV

 SN = adjectif

Marqueurs syntaxiques : adjectif, singulier.

Marqueurs sémantiques génériques : (sensation de malaise)

Marqueurs sémantiques spécifiques : [ quelqu’un qui a des problème de santé]

 

4-Ls règles de projection

La conception des règles de projection parle de l’hypothèse selon laquelle le sens de la phase est équivaux à la somme additionnelle et le sens assigné à chaque un des termes qui constituent la phrase. Les règles de projection opèrent au moyen de l’amalgame qui consiste à additionner les différentes interprétations sémantiques des termes qui constituent la phrase. Selon GALMICHE les règles de projection devront réaliser l’amalgame des différentes signification pour donner une interprétation globale de la phrase. Quant à la manière dont ces signification pourront se combiner, il est déjà fixé par la structure syntagmatique de la phrase. C'est-à-dire que les règles associeront le sens des unités dominées par les nœuds immédiatement supérieurs et aussi de suite jusqu’à le nœud P.

 

1-La première condition syntaxique : L’opération de l’amalgame doit satisfaire la hiérarchie des catégories syntaxiques qui coexistent dans la phrase.

2-la deuxième condition sémantique : Seul les interprétations sémantiques compatibles entre elles sont retenues.

 

L’interprétation sémantique de SV qui se compose de l’interprétation sémantique de V et de l’interprétation sémantique de SN

 

EX : la cuisinière lave la chemise

La lecture 2 et 3 de cuisinière a été éliminé car elle est incompatible avec la lecture de lave la chemise.

 

5-La représentation sémantique

La représentation sémantique d’une phrase donnée est le résultat de l’interprétation sémantique avec ses deux étapes (I, II). Dans la représentation sémantique, on doit spécifier les caractéristiques sémantiques de la phrase préalablement interprétée. On doit la caractériser comme étant non ambiguë ou N fois ambiguë. Une phrase est non ambiguë lorsque elle possède, d’après les règles de projection, une seule lecture. Une phrase est ambiguë quand elle contient, en moins un terme polysémique.

La phrase analytique ou synthétique.

Une phrase est dite analytique si l’interprétation sémantique du prédicat est redondante par rapport à l’interprétation sémantique du SN sujet. Les définition sont des phrases analytiques.

 

EX : L’homme est un être vivant.

 

Une phrase est synthétique si l’interprétation sémantique du prédicat n’est pas redondante par rapport à l’interprétation sémantique du SN sujet.

 

EX : Jean lit le journal.

 

La phrase contradictoire et non contradictoire

Une phrase est dite contradictoire lorsque l’interprétation sémantique assignée au SN sujet et l’interprétation sémantique assignée au syntagme prédicatif sont antonymes.

 

Application

 

La phrase : La sœur est malade.

 

1-La représentation

 

P = SN + SV

SN = DET + NOM

DET = la

NOM = sœur

 

SV = verbe copule + ADJ

V copule = est

ADJ = malade

 

2-L’interprétation sémantique

LA

 

Marqueurs syntaxiques : article défini, féminin, singulier

Marqueurs sémantiques génériques :

Marqueurs sémantiques spécifiques :

 

SŒUR

 

Marqueurs syntaxiques : Lecture1 : nom, commun, féminin, singulier.

Marqueurs sémantiques génériques : (la parente)

Marqueurs sémantiques spécifiques : [née de la même mère et du même père]

 

Marqueurs syntaxiques : Lecture2 : nom, commun , féminin , singulier.

Marqueurs sémantiques génériques : (la religieuse)

Marqueurs sémantiques spécifiques : [personne ayant fait des vœux de chasteté]

 

EST

 

Marqueurs syntaxiques : verbe copule.

Marqueurs sémantiques génériques : (état)

Marqueurs sémantiques spécifiques : [ état]

 

MALADE

Marqueurs syntaxiques : adjectif.

Marqueurs sémantiques génériques : (personne souffrante)

Marqueurs sémantiques spécifiques : [personne ayant des problème de santé]

 

Les règles de la restriction de sélection :

SN de P [+ humain]

ADJ [+ abstrait]

 

3- La représentation sémantique

Les règles de projection n’éliminent aucune lecture du terme sœur parce qu’elles sont compatibles avec le prédicat  EST MALADE.

 

La phrase est ambiguë puisqu’ aucune des lectures du terme SŒUR  n’est éliminée par les règles de projection.

 

La phrase est synthétique parce que le sens du prédicat EST MALADE n’explique pas le terme SŒUR.

 

La phrase n’est pas contradictoire parce que  le sens du prédicat n’est pas antonyme de la SŒUR.

 

La phrase : Le garçon apprécie l’ouvrage.

 

1-La représentation.

P = SN +SV

SN = DET + NOM

DET = le

NOM = garçon

 

SV = V + SN

V = apprécie

SN = DET + NOM

DET = le

NOM = ouvrage

 

2-L’interprétation sémantique

    Le dictionnaire :

    Le dictionnaire à pour fonction d’associer à chaque unité lexicale un ensemble de mots finis correspondant à la signification de cette unité.

 

    L’interprétation de SN de P : SN = DET + NOM


DET = le

Marqueurs syntaxiques : article défini, masculin, singulier

 

NOM : garçon

Marqueurs syntaxiques : nom commun, masculin, singulier

Marqueurs sémantiques génériques : Lecture1 : (personne non adulte)

Marqueurs sémantiques spécifiques : [personne de sexe masculin ]

 

Marqueurs sémantiques génériques : Lecture2 :( employé dans un lieu publique)

Marqueurs sémantiques spécifiques [serveur]

   

      L’interprétation de SV : SV = V + SN

 

V = apprécie

Marqueurs syntaxiques : verbe transitif.

Marqueurs sémantiques génériques : (être sensible à quelque chose)

Marqueurs sémantiques spécifiques :[sentiment favorable ou de satisfaction envers quelque chose]

 

     Les règles de restriction de sélection

     Sujet [+humain]

     Objet [+concret]

  

     L’interprétation sémantique de SN de SV

SN = DET + NOM

DET = le

 

Marqueurs syntaxiques : article défini, masculin, singulier

 

NOM = ouvrage

 

Marqueurs syntaxiques : nom commun, masculin singulier

Marqueurs sémantiques génériques : Lecture1 : (texte)

Marqueurs sémantiques spécifiques : [constitué de pages imprimées]

 

Marqueurs sémantiques génériques : Lecture2 : (travail

Marqueurs sémantiques spécifiques : [travail artistique ]

 

3-La représentation sémantique :

 

Les deux lectures de L’OUVRAGE sont compatible avec les lectures du sujet.

 

Les deux lectures de sujet sont compatibles avec les lectures de prédicat.

 

La phrase est ambiguë parce qu’elle contient deux termes polysémiques : LE GARCON et L’OUVRAGE et que toutes les lectures ne sont pas éliminées par les règles de projection.

 

La phrase comporte quatre lectures.

 

La phrase est synthétiques parce que le sens du prédicat n’explique pas le sujet.

 

La phrase est non contradictoire car le sens du prédicat n’est pas l’antonyme du sujet.

 

 

V- L’implicite

 

OSWALT Ducrot « si le posé est ce que j’affirme en tant que locuteur, si le sens entendu est ce que je laisse à conclure à mon interlocuteur, le présupposé est ce que je présente comme commun aux deux personnes du dialogue, comme l’objet d’une complicité fondamentale qui lie entre eux les participants de l’acte de communication »

 

GRAYS « formule en ce terme de l’opposition entre le dire explicite et le dire implicite : parler implicitement, c’est amener quelqu’un à penser quelque chose mais comment amener quelqu’un à penser quelque chose si ce quelque chose n’est pas dite est présente en quelque part »

 

EX : Pierre a cessé de fumer.

 

Le posé : Pierre n’est plus fumeur maintenant.

Le présupposé : Pierre était fumeur.

 

Un énoncé même d’apparence simple peut être décomposé, au moins, en deux proposition ou en deux phrases distinctes.

 

EX1 : Jean a peu mangé.

 

Cette phrase comporte deux propositions distinctes : 1-La quantité mangée est très faible.

                                                                                     2-Jean a mangé quelque chose.

 

EX2 : Le fils de ma voisine est marié.

 

1-J’ai une voisine.

2-Cette voisine a un fils.

3-Le fils est célibataire.

4-Le fils est en age de mariage.

 

Pour l’exemple numéro1, la proposition 1 et  la proposition 2 n’ont pas le même statut dans l’énoncé. La proposition2 apporte une information nouvelle. C’est ce que le locuteur affirme ce qu’il pose. La proposition1, au contraire, est un préalable que l’interlocuteur doit admettre comme vrai pour comprendre la proposition. C’est ce que le locuteur présuppose.

 

  Les présupposés , s’ils ne constituent pas l’objet essentiel du message, sont tout de même belle et bien véhiculés par l’énoncé dans lequel ils se trouvent à la différence du sous entendu. En d’autre terme, les présupposés sont les veut dire qui sont les vouloir dire. L’implicite nécessite un effort supplémentaire de décryptage de certaines superflus de travail interprétatif.

 

EX1 : Pierre a dénoncé son complice.

 

Le posé : Pierre a déposé son dossier d’accusation chez la police.

Le présupposé : Pierre a un complice.

 

EX2 :

 

1-     si Pierre vient, Jack partira.

2-     Jack ne déteste pas le chocolat.

3-     Jack continue à fumer.

4-     Pierre a donné peu de chocolat à Jack.

 

1a- Si Pierre ne vient pas, Jack ne partira pas.

2a- Jack aime le chocolat.

3a- Jack fume auparavant.

4a- Pierre a donné du chocolat à jack.

 

Les phrases 1a et 2a sont des sous entendus. Les phrases 3a et 4a sont des présupposés.

 

REMARQUE : Le présupposé ne change  pas en transformation négative ni interrogative mais le posé et le sous entendu changent.

 

EX : Jack continue à fumer.            

Cette phrase a pour présupposé « Jack fume auparavant »

« Jack continue à fumer » et « Jack ne continue pas à fumer » ces deux formes de phrase ont le même présupposé qui ‘est « Jack fume auparavant »

 

 

    DUCROT fonde sa conception du présupposé sur l’analyse suivante : Premièrement, le composant linguistique qui assignerait à chaque énoncé indépendant de toutes contextes une certaines descriptions. Et d’autre part, le composant rhétorique qui aura pour tâche de prévoir le sens effectif de sens A dans le contexte X.

 

    La thèse qui va être défendue notre qu’il y a une différence de nature entre les phrases 1a et 2a d’une part et que nous appelons DES SOUS ENTENDUS et 3a et 4a qui sont DES PRESUPPOSES. Un premier critère permettant ce classement et comporte très particulier des présupposés lorsque l’énoncé qui l’est véhicule est soumis à certaines modifications syntaxiques comme la négation et l’interrogation. DUCROT montre que les présupposés d’un énoncé sont encore affirmés par la négation de cet énoncé ou pas la transformation en question.

 

EX : Est ce que Jack continue à fumer ? /  Jack ne continue pas à fumer.

Ces deux énoncés véhiculent un seul présupposé à savoir : Jack fume auparavant.

 

EX : L’amie de Pierre est belle.   Pierre a une amie (présupposé)

 

Jack continue à fumer bien que le médecin le lui a interdit. Cette phrase a pour présupposé « Jack fume auparavant »

 

On remarque encore que le présupposé reste en dehors de la subordination.

 

EX : Jack a donné peu de chocolat à Pierre bien que Pierre lui en demande beaucoup.

 

        Dans cet exemple, la concession ne concerne pas l’élément PRESUPPOSE mais il concerne le contenu POSE « Jack a donner du chocolat à Pierre ». les caractéristiques des présupposés ont les retrouve pas dans les sous entendus.

 

       Le phénomène de la présupposition semble, dans la phrase, lié étroitement à la construction ce qui fourni une première raison de le traiter. Le même argument je joue pas la même fonction en faveur des sous entendus dont le rapport  syntaxique apparaît plus difficile.

 

A

1-     Marie s’embête aussi.

2-     Il se fait tard.

3-     Il ment.

4-     Jack a dénoncé son complice.

 

B

1-     Quelqu’un d’autre s’embête. (présupposé)

Marie non plus ne s’embête pas. ( sous entendu)

2-     Je dois partir. (sous entendu) il n y a pas de présupposé pour cette phrase.

3-     Il y a une vérité. (présupposé)

4-     Jack a un complice. (présupposé)

 

 

    Les caractéristique du sous entendu.

 

     Il existe toujours pour l’énoncé qui véhicule un sous entendu un sens littéral dont ce sous entendu est exclu. Dans « Jack ne déteste pas le chocolat » si je dis  Jack ne déteste pas le chocolat et que je suis accusé de médisance. Je pourrai toujours me retrancher derrière le sens littéral et laisser à mon interlocuteur la responsabilité de l’interprétation. « Le sous entendu permet d’avancer quelque chose dans le dire tout en médisant ». Pour le présupposé, la situation est assez différente. Celui-ci appartient, en plein droit,  au sens littéral, si je considère l’énoncé « Jack a cessé de fumer » quia pour présupposé « Jack fumait auparavant » et si mon interlocuteur peut me prévoir que jack n’a jamais fumé auparavant, j’ai aucun moyen de dégager ma responsabilité.

 

     Le présupposé est ce qui existe avant et ce qui me permet d’énoncer un énoncé qui véhicule un message bien précis. Prenons cet énoncé « Jack a cessé de fumer », pourquoi je n’ai pas dit « Jack a commencé de fumer ». J’ai choisi de dire « Jack a cessé de fumer » parce que Jack fume, Jack est un fumeur mais non pas au moment où je parle mais dans le passé. Certaine expressions telles que « le verbe », «  les prépositions » et e certains adjectifs et adverbe. Par exemple dans la phrase « Jack a cessé de fumer », le verbe cesser a pour sens la fin d’un fait exercé dans le passé. Ce fait est bien le présupposé de cette phase prise en exemple. « Jack a cessé de fumer » a pour sens « Jack n’est plus fumeur » mais le verbe cesser montre que Jack était fumeur dans le passé.

      Un autre exemple, « Le roi de France est chauve ». Quelle est la vérité qui m’a permis de dire le roi de France est chauve ? La vérité qui m’a permis de dire que le roi de France est chauve est la France à un roi. Dans cette phrase c’est la préposition « de » qui nous permit de déterminer le présupposé.

     Le sous entendu est la réponse à la question formulée avec les mots composant la phrase à interpréter ou bien ce qui a poussé le locuteur à énoncer son énoncé ou l’énoncé qui consiste à transmettre un message d’aune autre manière . Le sous entendu de « Jack a cessé de fumer » est « Jack est malade » qui est une réponse à la question « pourquoi Jack a cessé de fumer ?». L’énonciateur dit « Il se fait tard »  pour dire « Je dois partir » qui est ici le sous entendu de l’énoncé précédent.

 

 

VI-L’inférence  [ Katrine Kerbrat ORRICHIONI ]

 

On appelle inférence toute proposition implicite que l’on peut extraire d’un énoncé et déduire de son contenu littéral en combinant des informations de statut variable interne ou externe ».

 

 

EX1 : Pierre a dénoncé son camarade.

 

Pierre a un camarade.

Le camarade de Pierre a commis une faute.

 

EX2 : Pierre a empêché Marie de partir.

 

Marie veut partir. ( présupposé)

Pierre aime Marie. (sous entendu)